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Abstract

A l'appui d'une ontologie féministe centrée sur les corps, cet article rend compte des effets croisés du régime migratoire libéral-sécuritaire et des normes de genre en Suisse. Il montre comment cette configuration insécurisante produit un sous-prolétariat de femmes immigrées dont le travail est relégué dans des espaces d'invisibilité mais non moins extrait au bénéfice de l'économie. Cette perspective éclaire la condition des saisonnières et épouses de saisonniers d'hier, tout en mettant en relief la continuité entre leur situation et celle des travailleuses "sans-papiers" d'aujourd'hui. Les récits incarnés de l'insécurité disent le rapport consubstantiel qui lie domination et résistance.

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