Bien qu’elle soit bien connue et établie en droit international de la délimitation maritime, la distinction entre côtes adjacentes et côtes qui se font face apparaît de prime abord comme une simple clause de style dénuée de toute conséquence juridique puisque le droit conventionnel impose l’application de règles identiques dans les deux cas de figure. La présente thèse de doctorat vise à démontrer au contraire que cette distinction revêt un grand intérêt puisque les situations d’adjacence induisent un processus de délimitation maritime particulier marqué par des spécificités et un certain degré de complexité que l’on ne retrouve pas lorsqu’on est en présence d’États dont les côtes sont opposées. Celui-ci y est étudié et analysé de manière systématique et exhaustive, non seulement dans le but d’en clarifier les zones d’ombre, mais également dans celui de proposer des solutions objectives, cohérentes et transparentes susceptibles de contribuer à une plus grande prévisibilité du droit international de la délimitation maritime, sans perdre néanmoins de vue l’exigence ultime d’aboutissement à une délimitation équitable.