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Abstract

Plusieurs analystes ont expliqué la disparition du système politique italien de l'après-guerre comme un effet de la fin de la guerre froide. Privés du ciment de l'anticommunisme, les Italiens seraient enfin libres de remplacer un régime corrompu. Il semble, au contraire, que les changements récents doivent être considérés comme l'effet de dynamiques transnationales et sociétales sur les États-providence modernes qui ont subverti le contrat consociatif-clientéliste sur lequel reposait l'économie politique italienne. Tant que les problèmes fondamentaux de ce contrat demeurent sans solution, comme par exemple l'absence de distinction nette entre la sphère politique et la sphère économique, ou l'application systématique de doubles normes, il est prématuré de parler d'un passage à la Seconde République italienne.

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