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Abstract
Partant d’une comparaison inédite entre le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale du travail (OIT), cet article suggère de revisiter la problématique du changement dans les organisations internationales en montrant, dans une perspective de sociologie des relations internationales, l’existence d’un continuum de stratégies organisationnelles mises en place par ces dernières pour légitimer leur existence et leur action, stratégies allant de la survie à la revendication d’une certaine autonomie. Deux moments de la vie du HCR et de l’OIT sont comparés : l’intervention, en décembre 2004, du HCR au secours de victimes du tsunami en Asie du Sud-Est et le lancement, en juin 1999, de l’Agenda du travail décent, par le directeur général de l’OIT. Based on a unique comparison between the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) and the International Labour Organization (ILO) in the 2000s, this paper invites to revisit the issue of change within international organizations (IOs). Using a sociological perspective, it suggests to analyze IOs’ reforms through a continuum of organizational strategies – from survival policies to claims for autonomy – implemented by agencies to justify their existence and actions. Two moments of the life of the UNHCR and the ILO are compared : the intervention, in December 2004, of the UNHCR in favor of victims of natural disasters following the tsunami in Southeast Asia, and the launch, in June 1999, of the Decent Work Agenda, by the ILO’s Director General.