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Abstract
Les organisations internationales (OI) constituent un objet d’étude classique en Relations internationales. Pourtant, si le statut de ces dernières – instruments aux mains des États, acteurs à part entière sur la scène internationale, institutions bénéficiant d’une relative autonomie – fait l’objet de nombreux débats, les méthodes de recherche pertinentes pour les analyser ne sont que rarement discutées. Si de facto l’observation participante est utilisée pour étudier les OI de l’intérieur, peu est dit sur les apports de l’approche ethnographique – pourquoi la pratiquer – d’une part, et sur les techniques pour l’appliquer – comment la pratiquer – d’autre part. Cet article vise à combler ce vide. Il montre, dans un premier temps, que la pratique de l’immersion au sein d’une OI permet de comprendre la construction de sens à l’international et la conceptualisation, au quotidien, de ce qui relève du global. Basée sur nos expériences d’observation participante au sein de l’Organisation des Nations Unies, il propose, dans un deuxième temps, les différentes étapes et ficelles pour ouvrir la boîte noire des OI. Cet article tend ainsi à contribuer à une réflexion plus générale sur la pertinence de l’observation participante dans l’étude des terrains du global.