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Abstract

Cette contribution analyse, dans une perspective historique, les modalités selon lesquelles l’Organisation internationale du travail a pu affirmer et remplir la mission qui lui a été confiée en 1919 : représenter les mondes du travail et promouvoir la justice sociale de manière universelle. Elle montre que l’organisation s’est, dès sa création, enferrée dans une contradiction fondamentale entre la promesse de justice sociale et de démarchandisation du travail qu’elle formule et incarne et son rôle d’agence sociale de la mondialisation économique. Cette tension s’est amplifiée après la Seconde Guerre mondiale, dans le contexte de la guerre froide et de la décolonisation.

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