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Abstract

Cet article examine l'évolution des achats de biens et services des organisations multilatérales auprès de fournisseurs établis dans les pays industrialisés et les économies émergentes. Il présente les résultats d'une étude empirique - première du genre - sur les facteurs explicatifs des inégalités entre pays. Les différences s'expliquent notamment par la force du secteur manufacturier et les relations d'affaires établies dans le passé. Les résultats laissent penser que les contributions versées par les pays donateurs peuvent avoir une inluence positive sur les achats de biens et services, nonobstant le fait que les organisations multilatérales recourent à des procédures d'appels d'offres internationaux. La proximité géographique, les afinités culturelles et linguistiques et la présence dans le pays du siège d'une organisation multilatérale jouent également un rôle positif. Les achats de biens et services des agences multilatérales peuvent être considérés comme une retombée indirecte de l'aide publique au développement (APD). Alors que nombre d'entre eux font face à de sérieuses dificultés économiques et contraintes budgétaires, documenter un tel « retour sur investissement » peut contribuer à convaincre les décideurs politiques d'augmenter - ou simplement de ne pas réduire - les budgets d'APD. De tels arguments doivent toutefois demeurer marginaux par rapport aux questions centrales de la pertinence et l'eficacité de l'aide, et des performances des organisations multilatérales.

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