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Abstract

La pentecôtisation des dénominations chrétiennes se heurte, au Kenya pour le moins, aux pratiques religieuses quotidiennes: le butinage religieux. Ce type de pratiques butinantes ou leur absence indique la force d'une radicalisation chez le pratiquant. Cet argument est renforcé par le fait que le pentecôtisme dont la conversion est considérée comme une décision personnelle marquée par une expérience de renaissance ne constitue pas un mouvement homogène. Nous verrons que cette mobilité religieuse indique une forme d'oecuménisme en acte, un mode populaire d'action politico-religieuse qui s'oppose à un tribalisme religieux, fort peu en vogue au Kenya. Nous proposons donc de voir dans la mobilité religieuse - qu'elle apparaisse au quotidien ou au cours de l'histoire de vie de nos interlocuteurs - une religiosité morale. La diversité des pratiques religieuses interdirait donc l'instrumentalisation politique du religieux que certaines élites politiques imaginent.

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