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Abstract

This dissertation analyzes the United Nations Interim Force in Lebanon (UNIFIL), one of the largest and oldest international peacekeeping forces in the world, deployed in south Lebanon since Israel’s invasion of 1978. It addresses a deficit in reflexive ethnographic studies by providing an exemplary case study about the practices of international peacekeeping in the contemporary world order. Based on ethnographic fieldwork conducted between 2009–2012 and 2014–2015, it analyzes the everyday implementation of this globally-designed peacekeeping mission within rural frontier communities. It considers UNIFIL’s merging of military and political goals with the provision of humanitarian and development activities through its “Quick Impact Projects” (QIPs), as a contemporary colonial pacification campaign inspired by post-Cold War conceptualizations of the “war on terror” and “liberal peace.” UNIFIL’s mission under resolution 1701 of 2006 aims to reduce and contain the Lebanese group Hizbullah’s political and military activities. The QIPs primarily serve two essential functions: to institutionalize and legitimize UNIFIL’s mission among the local population, and as tangible evidence to present it as a success to its international stakeholders. However, the continued overwhelming political support for Hizbullah remains unmistakable in south Lebanon. UNIFIL’s attempt to resolve conflict between Lebanon and Israel, by isolating the weak Lebanese state and reproaching Hizbullah’s role within it, is based on a misguided set of assumptions that refuses to engage the larger regional, political, and historical context. Cette thèse analyse la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), l'une des plus grandes et plus anciennes forces internationales de maintien de la paix au monde, déployée au Sud-Liban depuis l'invasion israélienne de 1978. Ce projet tend à combler le manque d'études ethnographiques réflexives en proposant un unique cas d'étude sur les pratiques internationales du maintien de la paix dans l'ordre mondial contemporain. Basé sur un travail de terrain ethnographique mené entre 2009-2012 et 2014-2015, cette thèse analyse la mise en œuvre quotidienne de cette mission conçue à l'échelle mondiale au sein des communautés frontalières rurales. Elle considère la fusion des objectifs militaires et politiques de la FINUL, avec la mise en place d'activités humanitaires et de développement à travers ses «projets à impact rapide» (PIR), comme une campagne de pacification coloniale contemporaine inspirée par les conceptualisations de l'après-guerre froide, de "la guerre contre le terrorisme" et de "la paix libérale." La mission de la FINUL en vertu de la résolution 1701 de 2006 vise à réduire et à contenir les activités politiques et militaires du groupe libanais Hizbullah. Les PIR servent deux fonctions essentielles: institutionnaliser et légitimer la mission de la FINUL parmi la population locale, et la présenter comme une preuve de succès pour ses parties prenantes internationales. Cependant, le soutien politique continu et écrasant au Hizbullah reste indubitable dans le Sud-Liban. La tentative de la FINUL de résoudre le conflit entre le Liban et Israël, repose sur un ensemble d'hypothèses erronées qui refusent de prendre en compte le contexte régional, politique et historique.

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