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Abstract

La « surexploitation » des eaux souterraines est devenue au début des années 2000 une thématique majeure des programmes de développement des régions semi arides et arides de Syrie. Les fondements scientifiques du discours de surexploitation posent cependant question à plus d’un titre. Mobilisant une notion mal définie, le diagnostic de surexploitation réinterprète d’anciennes données soviétiques qui n’ont pas été actualisées. D’autre part, appliqué globalement à des espaces très hétérogènes, il n’apporte aucun élément d’évaluation et de régulation des pratiques d’exploitation. Les mesures de conservation des eaux souterraines qu’il justifie offrent alors un paradoxe. Présentées comme des mesures de restriction de l’exploitation des eaux souterraines, leur application dans les régions semi-arides a conduit à pénaliser les agriculteurs qui font l’usage le plus efficace de la ressource hydrique sans pour autant réduire la consommation en eau.

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