Abstract

La thèse développée ici montre comment en France, pendant la première guerre mondiale, l'idée de détruire l'Autriche-Hongrie, défendue au départ par quelques slavistes engagés, s'est amplifiée jusqu'à devenir le pivot de la restructuration de l'Europe à la Conférence de la paix

L'ouvrage décrit la montée d'un courant des nationalités qui, à la faveur de la guerre, trouve une résonnance chez les intellectuels et politiques français, et fait revivre un monde d'influences réciproques entre les émigrés slaves, les universitaires, l'opinion et les hommes politiques

L'analyse souligne la dimension républicaine idéologique des objectifs français, qui colore le problème des nationalités, et s'incscrit dans une dialectique qui oppose une vision géopolitique traditionnelle de l'Autriche-Hongrie à l'idée de la réorganisation d'une Europe nouvelle sur la base de petits Etats démocratiques, option retenue à la Conférence de la paix. Mais elle rend également compte de facteurs clés dictés par un contexte international de guerre

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