Abstract

Le principe de distinction impose aux Parties à un conflit armé de différencier les personnes et les biens qui peuvent faire l'objet d'une attaque directe (combattants et objectifs militaires) de ceux qui bénéficient d'une immunité contre les effets des hostilités (personnes et biens civils). La thèse analyse l'évolution historique de ce principe séculaire qui s'est progressivement étoffé dans le temps jusqu'à atteindre son envergure actuelle reflétée dans les dispositions des Protocoles additionnels aux Conventions de Genève (1977) et dans le droit coutumier. Elle dresse ensuite un inventaire des facteurs qui compliquent la mise en oeuvre de cette règle dans les conflits armés contemporains. Enfin, elle trace le bilan de la confrontation entre l'enracinement de ces règles dans le temps et les éléments de leur remise en cause actuelle, afin d'identifier s'il s'agit d'un principe en décalage ou au contraire en symbiose avec les réalités militaires et humanitaires de notre époque

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