Abstract

La question des rapports entre tribunaux pénaux internationaux et juridictions nationales est en même temps centrale à la constitution d'une justice pénale internationale et particulièrement ambiguë, car elle ne fait que poser la question fondamentale de l'identité de cette justice, partagée entre perspectives "universaliste" et "souverainiste". C'est en restituant cette problématique de l'articulation tribunaux pénaux internationaux/juridictions nationales dans son évolution d'ensemble et notamment en mettant au coeur de la réflexion la question de savoir ce qu'est une juridiction nationale "dysfonctionnelle" au au sens du droit international, que l'on pourra dynamiquement dépasser cette ambiguïté. On peut cependant s'interroger en dernier lieu sur la capacité de la CPI à s'affranchir de la politique dès lors que son Procureur devra nécessairement établir une politique de poursuites elle-même difficilement solvable dans les catégories du droit

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