Abstract

Cette thèse étudie le processus d'institutionnalisation des connaissances traditionnelles écologiques, c'est-à-dire la mise en place d'un cadre de régulation sensé apporter des réponses locales à des enjeux globaux. Elle analyse les mécanismes de production d'une norme internationale, son transfert dans le cadre national péruvien, et son application dans des contextes locaux. Au sein de ces mécanismes, la recherche se penche plus particulièrement sur les intérêts (de nature diverse) non affichés - les bénéfices individuels produits dans le cadre de l'action collective - ceux dont tirent profit les instigateurs, plus que les cibles supposées. La démonstration de cette thèse mêle la déconstruction d'un concept (les connaissances traditionnelles) à l'étude des réseaux (internationaux et nationaux) d'acteurs influents dans l'élaboration de la loi péruvienne (no 27811) votée en 2002, sur la base d'études de cas permettant des observations empiriques de pratiques sociales autour de la valorisation des savoirs locaux

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