Abstract

La thèse étudie l'évolution du rapport aux immigrés dans les sociétés allemande et française pendant les trois décennies d'après-guerre. Elle est fondée sur la comparaison du comportement d'acteurs étatiques (à commencer par le personnel ministériel) comme non étatiques (les partis politiques, les syndicats, les associations caritatives et la presse notamment) et sur l'étude des opinions publiques. L'analyse comparative fait apparaître le poids des contextes historiques et d'expériences propres à chacune des sociétés dans la nature de leur attitude face à l'immigration. Ainsi sont mis en évidence l'influence de mémoires dissemblables des passés nazis et vichyssois, le rôle du processus de démocratisation ainsi que l'expérience acquise dans l'intégration de populations immigrées avec l'accueil de réfugiés allemands dans l'immédiat après-guerre dans le cas de l'Allemagne et l'effet de la décolonisation dans celui de la France

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