English: The thesis is a sociomaterial investigation of EU border management assistance in Central Asia. It contributes to critical border studies and critical security studies by proposing a sociomaterial understanding of international borderwork drawn from science and technology studies and processual philosophy. By considering the organisational, aesthetic, and documentary practices of international border management assistance, the thesis engages the processes of production of borders, and challenges views of borders as unproblematic lines at the confines of states or as exceptional scissions imposed through singular sovereign acts. Instead, it foregrounds the mundane doings through which international borderwork operates, and it relates the spread of border technologies with organisational and procedural logics. Considered through its sociomaterial practices, international borderwork appears less an absolute, perfected form of government than one that operates both with (and thanks to) its errors and limitations, the margins essential for its operations. The image of a tessellated border ultimately helps conceptualise these as part and parcel of a heterogeneous and non-coherent border arrangement. Methodologically, the thesis draws on participant observation, interviews, writing and analysis of organisational documents, and crossings of borders to engage in an in-depth ethnographic exploration of an EU border management assistance programme in Central Asia, which engages in years-long cooperation with national agencies, ranging from customs agents to border guards, with the tools of development aid such as technical assistance and trainings. Français: La thèse est une enquête sociomatérielle de l’assistance en gestion des frontières en Asie centrale par l’UE. En proposant une approche sociomatérielle de la construction internationale des frontières (‘international borderwork’) inspirée des études des sciences et technologies et de la philosophie processuelle, elle contribue aux études critiques des frontières et aux études critiques de la sécurité. En prenant en compte les pratiques bureaucratiques, esthétiques et documentaires de la construction de frontières, la thèse remet en question les conceptions linéaires des frontières aux confins des états et celles concevant leur production en tant qu’actes souverains uniques en faveur d’une prise en compte des actes routiniers en son coeur et en mettant en relation l’extension des technologies de contrôle avec des logiques organisationnelles. Vue au prisme de ses pratiques sociomatérielles, cette construction des frontières apparait criblée d’erreurs et de limites, marges essentielles à la conduite de ses opérations. L’image d’une frontière en mosaïque aide finalement à conceptualiser la frontière comme un agencement hétérogène et incohérent. D’un point de vue méthodologique, la thèse s’appuie sur l’observation participante, des entretiens, la confection et analyse de documents organisationnels, et des franchissements de frontières dans une étude ethnographique d’un programme européen d’assistance à la gestion des frontières en Asie centrale, mené pendant des années en coopération avec des agences nationales et accompli via les modalités de l’aide au développement.