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Abstract

En dépit des cris d’alarme lancés par les scientifiques quant aux changements climatiques, à la perte de biodiversité, à la contamination chimique et à l’augmentation des inégalités, l’économie actuelle tarde à prendre un virage qui lui permettrait de répondre aux besoins de l’Humanité d’une manière équitable et écologique. Réfutant un paradigme dominant qui sépare l’activité économique de ses dimensions sociales et environnementales, le public du privé, l’individuel du collectif, cette recherche met en lumière les liens complexes d’interdépendance qui prévalent entre toutes ces dimensions, du micro au macro. Faisant appel aux travaux menés dans les champs de recherche du développement durable, de l’économie sociale et de l’économie écologique, ainsi qu’à la vision de Karl Polanyi, cette thèse s’intéresse à l’émergence d’une économie écologique et sociale au Québec. Elle dépiste des processus de transition en cours, s’interrogeant sur des paradigmes émergents et leur institutionnalisation tout particulièrement au sein de la Loi sur le développement durable. Cette recherche a permis de cerner les défis entourant l’opérationnalisation d’une économie écologique et sociale, à travers le regard d’acteurs sur le terrain. Si les coûts économiques associés à l’adoption de pratiques plus écologiques et socialement responsables ont été identifiés comme le principal frein à cette transition, il semble que le principal accélérateur de changement soit d’ordre psychosocial. Les résultats de cette recherche doctorale permettent de conclure qu’une transition vers une économie écologique et sociale n’est pas seulement souhaitée au Québec; elle est possible et, surtout, elle est en cours.

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